mercredi 7 décembre 2011

Nous sommes une société d'hybrides, de weblogeurs, de consommateurs et de virtualisation.

Souriez vous êtes filmés. C'est l'objectif qui vous regarde, la personne derrière est juste là pour la pub. 


Quand les enfants de la génération du web 2.0 naitront, ils auront des antennes à la place des oreilles et des stilets en guise d'ongles, pour taper plus vite sur les écrans tactiles.

Quand on regarde aujourd'hui les amphitéatres de fac, la plupart des étudiants sont cyber équipés. Un ordinateur, un smartphone, une tablette tactile, un ipod podcasté. Bref tout le matériel nécessaire pour voir son taux de concentration diminuer d'autant que son relevé bancaire. Si l'on demande la plus grande frayeur des jeunes de la génération Y c'est un piratage informatique géant.

Pas étonnant que la presse écrite perde des parts de marché, les jeunes aujourd'hui ne lisent plus, ils surfent. Les doigts sont davantage sur la vague que les pieds croyez moi. On s'étonne que le temps de concentration, qu'il soit au travail, en discussion fondée, à l'école, la fac, le lycée, est en courbe exponentielle inversée. On s'étonne que le travail soit fractionné, que les fils d'idée ne sont pas suivis. Mais comment voulez vous sérieusement qu'on puisse rester concentré sur quelque chose quand la technologie, ses divertissements et ses informations en live à tout bout de champ nous rappellent à l'ordre toutes les 47secondes. D'ailleurs pardonnez moi, je fais une pause, j'ai un texto. 

J'ai connu et je connais toujours des étudiants incapables de la moindre production intellectuelle si elle n'est pas numérique. rédiger une dissertation sur open office ne pose pas de problème majeur, mais sur du papier clairefontaine, on croirait faire un appel à la déportation. Alors que seuls les bouts de doigts parviennent à conserver une activité physique régulière, la plupart des autres muscles du corps, et notamment le cerveau sont complètement aliénés et transormés en couch potatoes. On ne cherche plus à s'appliquer en orthographe, le correcteur s'en charge, on ne cherche plus de syntaxe, on copie colle des phrases déjà existantes, on ne lit plus de livres, on va sur Wikipédia.

Mon professeur de nouvelles technologies aujourd'hui nous a fait une remarque assez frappante. En un mois, sur google sont tappées 31 milliards de recherche. Comment faisait-on avant ? On était bête ? Personnellement je ne sais pas comment on faisait pour survivre sans savoir que pour la pâte à crèpe, il vaut mieux mettre de la bière que du cointreau, c'est moins fort ...
*Excusez moi, mon facebook clignote à la nouvelle notification.*

Aujourd'hui, même les relations, amoureuses, les phénomènes pour lesquels on aurait pu considérer que l'approche IRL (pour les plus de 40 ans j'explique, ça signifie In Real Life, soit dit, en vrai) était la plus indispensable, se font en ligne. Les 3 quarts de mes amis sont inscrits sur un site de rencontre. Bien sur, pas forcément pour rencontrer l'amour, non seulement pour discuter. C'est vrai que c'est vachement mieux sur Internet. Enfin, ne soyons pas mauvaise langue, sur Meetic, 3600 belles histoires commencent par jour quand même. Histoire d'un jour ou de toujours ? Ce n'est pas précisé dans la pub. Cependant, apparemment, en 2010 1/8 des couples rencontrés IFL (ce terme n'existe pas, je viens de l'inventer, il signifie In Fake Life, mais comme c'est en lettres capitales, mon correcteur orthographique ne le souligne pas) se sont mariés.
La question que je me posais était si les mariages en questions étaient via webcam ou à la mairie traditionnelle ... A débattre, j'irais chercher ça sur Google.


Aujourd'hui, en presque 2012, c'est presque démodé de surfer sur un ordinateur. C'est bien mieux sur smartphone : Internet en illimité, application inutiles mais addictives à télécharger, écran bien plus petit qui permet d'avoir les yeux rouges dès 9h du matin, parce que c'est aussi la mode du vampirisme cette année (Pas de panique, le dernier Twilight sort le 14 novembre 2012, c'est avant la fin du monde, tout le monde aura le temps d'aller le voir, et au passage d'oublier mon anniversaire).
Le deuxième avantage, c'est que même IRL on est IFL (vous suivez ? ). Résultat, quand on traverse la route les yeux rivés sur notre écran de 4cm sur 6, on manque de se faire écraser par un tramway, un bus, une voiture ou même un vélo, oui, certaines personnes les utilisent. C'est super, ça met du piment à la vie et ça rapporte des points sur VDM.
La nouvelle mode sur smartphone, c'est de se notifier à chaque endroit ou l'on passe, comme ça on est localisables tout le temps. Nos amis sont toujours avec nous même quand ils ne le sont pas. Chouette. Et en plus, ça donne envie d'aller à la BU, parce que la première fois qu'on s'y check, ça rapporte un max de points!

Non mais plus sérieusement, il y a des avantages à la technologie. Notre patron peut nous joindre 24/24 et on est licenciable si on ne répond pas à un mail envoyé avant 23h. Sinon, ça permet aussi d'occuper le petit enfant impatient dans un train stoppé pour cause de suicide. Je pense que ce dernier avait du planter son Ipad.

Quoi qu'il en soit, la nouvelle technologie, c'est génial, on a l'impression d'être les rois du monde à pouvoir maitriser tous ces types d'engins. Mais vous ne m'enlèverez pas de la tête que c'est également une source d'aliénation et d'abrutissement qui fragmente les journées, désagrège les véritables liens sociaux, remettent en cause les lieux et sites de socialisation traditionnels, mettent à sec les livres (les quoi?) et font de nos cerveaux des antités connectées les unes aux autres. Pour une période maximale de 65 ans. Car bientôt, les hommes aussi auront une date de péremption. Parkinson ne permet plus de taper sur un clavier d'ordinateur. Mais pas de panique, bientôt un nouveau logiciel antivirus sera disponible pour votre système intégré cérébral.

Je vous laisse, des mises à jour sont disponibles sur mon grille pain, je dois aller les installer.

mardi 25 octobre 2011

Avant, j'arrivais à rentrer dans la panière à linge, ça me faisait une cabane et c'était chouette.

Parce qu'au fond, on est de grand(e)s enfants.


Aujourd'hui, j'ai vu des chaussures magnifiques, il n'y avait pas ma taille, j'étais rassurée, elles étaient chères. 
On appelle ça le raisonnable forcené. Normalement dans ce genre de situation, je pleure, je trépigne, j'en veut au monde entier de m'avoir donné cette pointure. Il parait que ça ne se fait plus quand on grandit. Alors quoi, je suis grande ça veut dire ?

Quand on est tout petit, quand on est mineur, quand on est adolescent on veut toujours être plus grand. "Vivement que je parte de chez moi", "Vivement que je fasse ce que je veux", "vivement que j'ai plus maman sur le dos". Et puis ce jour arrive. Ce jour ou ça y est, on quitte le domicile familial. Ce jour ou on a son Bac, ses 18 ans ou presque, son permis, son mètre 77. Ce jour on se dit, ça y est c'est le début de la liberté. On se pense  grand.
On se dit que tout est possible, les sorties à tout-va, les repas quand on le veut et surtout ce qu'on veut. On se dit qu'on peut sécher les cours, qu'on a un compte en banque illimité. On pense que c'est ça être grand, c'est tout faire sans peur de représailles ou conséquences quelconques.

Et puis un jour on se réveille, on n'a plus de sous, on est seul dans sa chambre étudiante, on n'a rien dans le frigo, on en a marre de manger des céréales. Autour de nous c'est le bazar, on n'a plus rien à se mettre, l'évier déborde de vaisselle sale. Alors on prend notre courage à 2 mains, on fait des économies, on fait une salade, on range. Et là on se dit: ça y est, maintenant je suis grand.
En fait, qu'est ce que ça veut dire être grand maman ?
Est-ce que c'est pouvoir vivre une semaine sans l'aide des parents ?
Est ce que c'est parvenir à se raisonner, en disant "Non je ne viendrais pas boire un verre, c'est juste financièrement".?
Est-ce que c'est être capable de faire des courses tout seul?

Quand on y pense, plus on grandit, plus on a d'emmerdes. Nos préoccupations ne tiennent plus sur un ticket de métro, nos responsabilités grandissent alors que nos coeurs fléchissent.
Quand on grandit on doit confronter sentiments et rationalité. Quand on grandit on doit anticiper tout, tout le temps. Chaque achat, chaque acte a des conséquences. Quand on grandit on culpabilise 3 semaines quand on s'offre un super concert à Paris.
Quand on grandit on s'en fiche quand on arrive à son anniversaire (ce qui prouve donc que je suis encore une enfant).

Grandir, c'est souffrir. L'enfance c'est l'innocence. C'est assez réducteur comme phrase mais finalement c'est vrai non ? A 8 ans, on n'a rien à quoi penser, sauf peut être ce qu'on va faire pour que demain, dans la cour de récré, Manon veuille bien jouer avec nous. A 13 ans, on pense qu'on vit le pire moment de sa vie, on a des boutons partout, les premières dissertations, les garçons qui sont si bêtes mais pourtant si attirants. On est invité aux premières booms mais on n'a pas le droit d'y aller.
A 15 ans, on rentre au lycée, on se croit grand, mais on est encore tellement suivi. On pense que la vie est totalement injuste, que les journées de cours sont trop longues, mais on a un petit copain et plus d'appareil dentaire.
A 16 ans arrivent les premiers problèmes sérieux. On se sent minable parce qu'on a pas encore couché (OMG!), on a hâte d'être majeur pour se sentir enfin important, on s'inscrit au code mais on n'y va pas, parce que de toute façon on pourra pas conduire avant 2 ans.
Mais pendant toutes ces périodes, les parents s'occupent de faire à manger, de venir vous chercher, de vous emmener, de nettoyer la maison, de rapporter de l'argent. Ils s'occupent de votre argent de poche, de votre forfait téléphone, de l'Internet à la maison. Ils s'occupent de vérifier que vous êtes heureux, et vous ingrats, voulez juste partir.

Et puis, une fois partis depuis 2 ans, après avoir jouis de tous les avantages de la vie en solo, après avoir écumé tous les bénéfices des bourses de l'état, après avoir fait tout ce dont vous étiez interdits chez papa et maman, arrivent tous les vrais problèmes de presque grands.
Choisir un avenir, le réussir, gagner son premier argent, payer ses loisirs, ses extras, ses repas, ses trajets. Faire ses courses, et réfléchir à ce qu'on va manger en fin de semaine, réfléchir comme les adultes en terme de "légumes le soir, féculents le midi". Ne pas passer au rayon sucrerie, chercher les promotions, les produits moins cher. Réfléchir en terme réel : Un pot de Nutella, c'est 8 paquets de pâtes, et  37heures de sport pour éliminer.
Parce que quand on grandit on âge, on ne grandit plus en taille, on n'a plus l'excuse de la pleine croissance. Le médecin nous dit de stabiliser maintenant.

Quand tout ça sont les constatations faites à la longue par un personne pas encore grande, on peut toujours se poser la question, de "grandir c'est quoi?".
C'est ne plus boire de chocolats chauds, parce qu'on n'aime plus le lait (Et qu'on le digère mal, sauf le Lactel). C'est boire du café parce qu'on est trop surmenés par le travail et les émotions. C'est se trouver moche un peu plus tous les jours en se regardant dans la glace. C'est dire vivement la retraite alors qu'elle est synonyme de ménopause, de cheveux blancs et de peau flétrie. C'est penser d'abord à ses enfants avant de penser à soi. C'est réfléchir, tout le temps trop. C'est peser le pour et le contre de chaque situation.

Les grands, ils ne sont pas spontanés, les grands sont trop prévisibles, les grands ne sont pas extravagants. Les grands disent toujours qu'ils aimeraient bien mais qu'ils ne peuvent pas.

Alors moi peut être qu'un jour je déciderais d'être grande. Mais pour l'instant j'aime bien faire des choses improbables, pas raisonnables. J'aime bien dépenser mon argent du mois dans un paire de chaussures, et même si je commence à avoir des états d'âme, j'aime bien manger du Nutella.
Alors malgré toutes les responsabilités et les petits soucis de la vie en autonomie, je pense qu'être grand est un état d'esprit.
A force de garder des enfants je sais, que c'est pas pour moi pour l'instant. Je suis encore trop bébé dans ma tête pour penser à arrêter de faire la fête.
Alors en alliant responsabilités et irrationalité, peut être qu'on peut rester jeune toute sa vie? Parce que quand on a 18 ans au final, c'est vraiment le pied, d'être grand, mais pas trop.


Parce qu'on est toujours émerveillés devant les comptes de fées..

jeudi 20 octobre 2011

I'm with you. Oh oui.




Quand j'ai appris au mois de Juillet que les Red Hot Chili Peppers se produisaient en concert dans ce qui est pour nous une immensité, mais pour eux un club privé, à Paris Bercy, j'ai cru que j'allais m'évanouir, il m'a fallut 10 minutes pour m'en remettre. Manque de bol, c'était aussi le temps qu'il a fallu pour écouler les 17 000 places. Je suis passée du rire aux larmes en l'espace d'un clignement d’œil.

Quand après une multitude de péripéties j'ai finalement réussi à décrocher les tickets brillants de l'évènement, j'ai tellement attendu la date clé avec impatience que j'ai failli la louper. Il faut dire, ce n'est pas les publicités sur l'évènement qui ont repeint toutes les surfaces. Pas d'affiche, pas de buzz radio, à croire qu'il s'agit d'un groupe inconnu. En fait, après mure réflexion c'est l'inverse. Ils n'en ont pas besoin de publicité, les fans sont tellement au courant rapidement que les places se vendent et revendent avant que Paris ne se soit éveillée.

19 Octobre 2011, la salle est à son comble. Il fait 35 degrés dans la fosse, on a environ 40centimètres d'espace vital, on est enfumés, les pieds dans une marre de bière mais on est là on attend. Le pauvre groupe de la première partie, tout le monde l'a oublié. Quand le groupe d'Anthony Kiedis arrive enfin sur scène, c'est l'ovation, le début de la soirée. Les pogos, les danses sont lancés, ils s'attaquent directement à un gros gros morceau : Dani Californication. La foule est déchaînée, les musiciens en grande forme.

Quand Anthony Kiedis et son accent Californien s'adresse à Paris, mon coeur lâche. Je suis amoureuse. Ils commencent par nous chanter leur nouvel album "I'm with You" puis reviennent sur les classiques. "City of Angels", tout le monde sort les briquets, "Californication", pour la clôture, histoire qu'on reste dedans jusqu'au bout, même si je doute qu'il y ait eu un risque de décrochage. Ces hommes sont des bombes atomiques. Ils gèrent la foule comme on ne peut pas mieux faire, le cadre est génial. Les gens sont en totale osmose avec les artistes. Le solo du guitariste sur Californication donnerait envie à tous de faire de la guitare (pour ensuite déprimer de n'arriver même pas au niveau de sa chaussette sale...). En cours de concert le chanteur, par un trop plein d'énergie enlève son T-shirt et dévoile sa musculature et ses tatouages. De quoi damner une bonne soeur. Et puis Flea à la basse .. Sans parler du solo du batteur pour finir le concert..
C'est décidé, je quitte tout, je part en tournée avec eux en tant que groupie numéro 1. Je les suivrai partout, même (et surtout) dans leur lit ! 

Quand on assiste à ce genre de déchainement humain, à ce type de bombe atomique du son, quand on se laisse aller à ce genre d'évènement, on comprend pourquoi on est sur Terre. J'y suis allée, j'ai vécu, j'ai vibré. A 23h, quand le concert a pris fin, j'étais assoiffée, trempée, les chaussures dans une piscine de bière, les poumons enfumés de tabagisme passif, les cheveux dans les yeux, la voix cassée mais j'en redemandais, encore et encore, comme les 17 000 autres autour de moi. Les Red Hot, c'est 2h de pure plaisir, de jouissance auditive, ils l'avaient dit, ils seraient avec nous, ils étaient en nous. Et ils le sont toujours. Hier soir j'étais en Californie. Aujourd'hui j'ai encore des étoiles dans les yeux, les chansons dans la tête. Et demain j'achète l'album.




That's why I'm alive. And if you want that kind of dream it's Californication.

mardi 20 septembre 2011

Un jour, Rennes sera la capitale de la France. Mais pas demain, il y a soirée.

 [Image Censurée]


J'ai décidé de m'arrêter sur un phénomène important  là où je vis, dans la culture Bretonne, dans la civilisation française et plus globalement dans ma vie.


On entend, à raison, de ci et de là que la jeunesse, est l'avenir d'un pays. On pense, que les études sont la passe pour devenir quelqu'un, pour faire de grandes choses comme dirait l'autre. Certes, il y a la crise qui s'en mêle et qui rend cette hypothèse de moins en moins vérifiable, mais là n'est pas la question, donc passons.
Si, on considère donc, que le simple fait de faire des études supérieures, et donc, par la force des choses de faire fonctionner son cerveau, voue à la réussite, à la richesse, au prestige, alors la ville de Rennes fait partie des plus grands pôles espoirs de la succession française.
En effet; si l'on compte les 3 grandes Universités, les grandes écoles, les BTS, DUT, Prépas, IEP, et j'en passe, le nombre d'étudiants dépasse le nombre d'habitants (si l'on considère que les étudiants ne sont pas résidents). Les gens qui viennent l'été chez les Bretons en témoigneront, les côtes sont plus fréquentées que la capitale. Que ne seront-ils pas surpris, mis septembre de voir foule dans le métro, sur les terrasses et idéologiquement dans les bibliothèques et musées. A Rennes l'hiver, la moyenne d'âge est de 22 ans. La plupart des habitants vivent des bourses de l'état et/où d'un job étudiant qui met du beurre dans les épinards. A Rennes, les job habituellement occupés par des véritables travailleurs sont déclinés en plusieurs petits postes pour les étudiants.
A Rennes, on entend plus parler de BU que de PIB.
A Rennes, la période estivale dure 4 mois.
A Rennes, l'air est morose début septembre et fin avril.
Rennes, c'est une parenthèse du monde réel.

Selon ces descriptions réelles, mais un poil utopique (déclinées en mode stakhanovisme du livre), on pourrait donc réellement se dire, que Rennes est le berceau de nos futurs PDG, dirigeants, commerciaux, publicistes, ingénieurs, médecins, chimistes, physiciens, sociologues, artistes, cinéastes, traducteurs, éditeurs, communicants, médiateurs, conservateurs, designeurs, interprètes, géographes, professeurs et j'en passe.
Certes, comme dans toutes les villes proposant un minimum de formations Post-Bac, certains jeunes en sortiront diplômés, intelligents, formés et prêts à l'emploi.
Mais Rennes a aussi une autre caractéristique. La dégénérescence. La fête. C'est la ville aux 2 bars par habitant.
Je vais donner un exemple. Prenez 40 jeunes, entre 18 et 25 ans. Mettez les ensemble, pendant 7 mois. Mélangez. Laissez reposer. On obtient un beau bordel. Multipliez le résultat obtenu par 1000. On obtient une foule incandescente de personnes en folie. Les étudiants rennais sont plus connus pour fêter leur situation fiscale médiocre que pour chercher à l'améliorer.
Il ne faut pas se leurrer, qui n'a jamais entendu parler de la rue de la Soif ? Qui n'a jamais répondu à un jeune avouant faire ses études à Rennes "Ah, bah ça doit y aller dur la fête". Qui n'a jamais pensé que la carrière la plus envisageable pour cette trainée de jeunes en plein débandade sur place publique était alcoolique ou SDF (ou les 2).?
Il est vrai que cette image nous colle à la peau et est, assez difficile à démentir. A vrai dire, il est possible de sortir ET de faire la fête. Tout est une question d'organisation, de périodes, de cycles et surtout de volonté.

Je n'essaierais pas de prouver que tous les rennais sont ambitieux professionnellement. Je ne prétendrais pas non plus que les soirées du jeudi sont un mythe. Seulement, de la bouche d'une étudiante de 2e année: La conciliation est possible ! Oui oui, malgré les oublis répétés, avec l'entrainement, le cerveau commence à développer une nouvelle technique de stockage d'information hermétique et résistante à l'alcool.

Etre étudiant est un véritable paradoxe. En effet, on ne cesse de nous répéter qu'il s'agit là de nos plus belles années, qu'on est là pour tout tester, pour en profiter à n'en plus finir. A coté de cela, on nous dit aussi qu'on prépare toute notre vie et que notre réussite future dépend de ce qu'on fait actuellement. Pour cela on nous ressasse que 3 ans ne sont rien, qu'on profitera après. WTF ??. Personnellement je suis perdue. Entre les pulsions festives et les états d'âmes. Entre mon ambition et mes 19 ans. Entre mon cerveau et mon foie. Entre ma passion et ma sociabilité. Entre ce que j'aime et ce que j'adore. Entre la communication théorique et la communication pratique. Entre les profs et les mecs bourrés. Entre mes classeurs et mes bouteilles...

La conclusion que j'en ai tiré est de sortir raisonnablement (mais dans ces cas là, de manière totalement irraisonnée), une fois par semaine, pour ne pas louper ce qu'on peut appeler, LE jeudi soir Rennais.
Je n'ai encore jamais connu d'endroit plus ouvert, plus fun, et plus sociabilisateur que les rues du Centre ville de Rennes la nuit du jeudi au vendredi. Là bas, on oublie que boire sur la voie publique est interdit, on oublie qu'on ne doit pas parler aux inconnus, on oublie qu'on est étudiant et qu'on a cours le lendemain, on oublie que la rue n'est pas un urinoir géant, on oublie les moeurs et les coutumes de la vie en société. Rennes le jeudi soir à ses propres lois, ses propres règles. C'est pire que tout. Mieux que tout aussi. C'est la liberté, c'est la société, c'est la vie en communauté. On entasse et accumule des connaissances toute la semaine pour les mettre de côté le jeudi.
Rennes sans ses soirées étudiantes, c'est comme Sarko sans ses talonnettes, c'est petit, invisible, et banal. A l'échelle de l'humanité il faut le dire, nous sommes un grain de sable sur les plages Brésiliennes. On se croit grand, forts, à grande renommée. On s'imagine futurs riches, et seuls au monde alors qu'en vérité nous ne sommes plein dans le même cas. Pour avoir une quelconque reconnaissance et notoriété, pour se différencier, on crie haut et fort qu'on est là. Qui sait, peut être qu'on nous entend jusqu'à Paris !

Quand on y réfléchit, être étudiant c'est la règle des trois B : Boire, Baiser, Bosser.
Pour oublier cette fatalité, pour oublier qu'on est fauchés et pour oublier qu'à Noël il y a partiels, on trinque, à nous et à notre cirrhose. Vivement jeudi !


And Cheers !

samedi 3 septembre 2011

Conduire à Paris, la nuit, en état d'ébriété c'est mal. Très mal. C'est pour ça qu'on a inventé le vélib.

Paris Plage

Avec un mois de Juillet comme celui qu'on a eu, j'en ai profité pour faire un tour dans la capitale. Oui parce que temps pourri pour temps pourri, mieux vaut être à Paris plage qu'à Carnac, au moins, on a des alternatives. Et ce qui est bien à Paris, c'est la facilité avec laquelle on parvient à se déplacer tout en profitant du paysage.

Entre le taxi, la voiture personnelle, le métro et le vélib, j'ai choisi le vélib. Oui parce qu'au moins il y en a toute la nuit, qu'on ne pollue pas et qu'on muscle nos fessiers.
En plus ce qui est bien en vélo, le soir, à Paris, en état d'ébriété, c'est qu'on redécouvre les règles de circulation. Oui car je ne sais pas si vous avez déjà vu des parisiens au volant mais c'est un peu comme des américains à dos de chameau, c'est une catastrophe ! Résultat en vélo, on se sent roi du monde, on joue du pouet pouet, on lache les mains, on s'arrête quand on le sent, on zigzague, on prend des raccourcis qui nous fond gagner une demi heure de trajet (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué hein?). On voit le paysage, on chante pour faire de la musique ( et on mange la pluie aussi accessoirement ). Bref, tout un monde, devant nous, grace à nous, entre deux coups de pédale. D'ailleurs je serais d'avis pour dire que même sobre et en pleine journée, il est plus facile de bouger en vélo. Si on enlève l'inconvénient d'arriver puant au travail, au moins, on est de bonne humeur parce qu'on s'est pas coltiné tous les autres gens puants dans le métro, ni les embouteillages, qui puent, eux aussi.
Bon, par contre, rentrer en vélib c'est bien, mais quand on loge sur la bute de Montmatre, on rigole beaucoup moins, et on le regrette le funiculaire, je peux vous le dire !.

Enfin, quoi qu'il en soit, malgré toutes ses pratiques sympathiques, on n'est pas parisien toute l'année et le reste du temps avoir une voiture est l'idéal, bah oui, comment voulez vous passez d'une ville à l'autre sinon ? (Ne répondez pas le train, la SNCF est en grève) . Si on ne compte pas les frais que ça engage ; les étudiants ont un choix à faire: Avoir une voiture et vivre dedans, ou avoir un logement et être piéton, ou prendre le bus. Quand on décide l'alternative voiture, car on peut éventuellement frimer de temps en temps avec le monospace de papa maman, encore faut-il être en capacité de tenir le volant. Et pour ça il faut Passer son permis. Le pire des mange fric jamais imaginé. Et le pire des cauchemars. Je pense que les moniteurs d'auto école doivent être recrutés selon des tonnes de critères tant qu'ils sont désagréables et anti pédagogues. Oui, les moniteurs aiment bien se sentir supérieurs je pense, et ils sont assez forts pour ce qui est de te rappeler à quel point tu n'as aucun talent ni aucune utilité dans le monde dans lequel tu vis. Ma monitrice, que j'appellerais Cruella ici, devait tenir son talent à Brice de Nice en tant que Reine de la Casse. Si bien qu'arrivés à la veille du permis, le stress est tel qu'on perd les pédales. Dommage, pour un véhicule se maitrisant précisément par des fichues pédales. Nos mouvements ne se coordonnent plus et on a l'impression d'avoir besoin d'un bac +6 code de la route. Je sais de quoi je parle car je viens justement de passer l'examen pour la première fois (parce que maman l'a un beau monospace ! :) ).
Pas étonnant que certains moniteurs se faisaient agresser en cas de résultat négatif, car à 77 euros l'inscription, moyennant 7 heures de conduite à 38€ entre chaque tentative en cas d'échec. Alors maintenant, ils ont trouvé la solution. les résultats en différé. Comme ça les frustrés peuvent aller directement se pendre après, la famille ne saura que 2 jours après s'ils ont eu tort ou raison. Sinon on peut aussi trouver la solution hibernation partielle pour éviter de se désecher au soleil parce qu'attendre 48heures scotchés devant la boîte à lettres, c'est usant.
Quand finalement on apprend qu'on a réussi à franchir l'étape de l'examen, qu'on est reçu (par quel miracle ?). Et qu'on peut enfin conduire un véhicule de tourisme de catégorie A. La première idée qui m'est venu à l'esprit c'est : Cruella j'tai ni***!  La phrase de tous les proches quand à elle se rapporte généralement à "OUAH, il faut fêter ça". Ainsi, soit on fête ça, on rentre en voiture et on perd son tout jeune permis. :). Soit on regarde les autres fêter ça, fièrement assis au volant de son bolide qui est de piètre compagnie face au spectacle de déchéance humaine qui se dresse devant nous. Ou alors, telle une soirée basique de quand on était piéton on dort sur place (ou prend le vélib, cf quelques lignes précédentes).

Quoi qu'en soient mes critiques éperdues, entre vélib et voiture moi j'ai choisi, j'alterne, voiture à l'aller, vélib au retour ! Parce qu'il faut l'avouer, examen et apprentissage, calvaire ou pas, une voiture c'est bien pratique pour tous nos petits séjours et déplacements, et puis, on se sent grand avec notre petit papier rose, et quelle liberté ! Rien que pour le principe de se dire qu'on n'est plus obligé d'être dépendants, ça vaut le coup.. Et puis, pollueur et pompe à fric ou pas, ou metterions nous nos couettes de survie si ce n'est dans le coffre de titine hein ? 

jeudi 11 août 2011

J-497. A vos Bunkers !

L'apocalypse progressif de la jeunesse. Ou comment détruire l'avenir.

Le web, la télévision, la radio, les journaux et toutes les médiations ont pour rôle théorique de dévoiler les informations, les nouveautés du moment. Qu'elles soient impartiales, totalement fiables, ou subjectives et censurées, quoi qu'il en soit, elle se doivent de rester crédibles. Ce, pour leur survie dans le temps, et dans l'économie capitaliste. On sait que de temps à autres, selon les périodes, les informations divulguée sont plus où moins futiles. Ainsi, dans la même semaine on peut se retrouver face à ces type de gros titre :
"Émeutes : Cameron n'exclut pas de recourir à l'armée"; "Louboutin n’a plus l’exclusivité des semelles rouge". D'où l'idée de la diversité des propos .. Evidemment, chacun place la priorité selon ses propres centres d'intérêt.
Malgré cette hétérogénéité de l'information, les codes journalistiques veulent une vérification des propos soulevés et les informations brutes sont par définition, exactes (où du moins tendent à l'être).

Depuis l'ère de l'Internet cependant, de nombreuses rumeurs se fondent aux véritables informations pour parfois même s'y substituer. Le plus problématique dans tout cela est que personne n'arrive plus à distinguer le vrai du faux.

La dernière en date, ou du moins, celle qui fait parler d'elle depuis maintenant plusieurs années, viendrait d'une légende Maya. Bien loin d'être réjouissante, elle engendre des réactions qui vont du mépris à la peur, selon ceux qui y croient ou non.

On dit que la fin du Monde est prévue pour le 21 décembre 2012

 Autant dire que cette rumeur fait couler de l’encre.  Selon de nombreux oracles et selon le peuple Maya, le solstice du 21 décembre 2012 annoncerait l’apocalypse, la fin du Monde tel que nous le connaissons. Ce cataclysme n’arriverait pas subitement, il serait précédé par de nombreuses catastrophes naturelles, par des bouleversements climatiques, etc. Autant dire que cette rumeur a prit tout son sens lors des dernières grosses catastrophes : l’ouragan Xynthia en Vendée, le Tsunami au Japon, La tornade à Haïti, la famine en Somalie. Sans oublier le fait qu’il face 25 degrés en Bretagne au mois d’avril et que des espèces d’animaux exotiques ont été retrouvées sur les côtes de l’Atlantique.

 Alors fausse rumeur ou véritable prédiction ? A vrai dire, personne ne peut savoir. Cependant, le vent de panique engendré par cette annonce il y a quelques années a fait exploser un nouveau commerce : celui des kits de survie. Des milliers de personnes à travers le monde, paniqués dépensent des fortunes en nourriture lyophilisée, en packs d’eau et en matériel nécessaire à leur survie. De nombreux Bunkers ont également été achetés. Ce phénomène amène à penser que la fin du monde fait des heureux, et d’ailleurs, il ne serait pas étonnant que ce soit juste une annonce pour faire un véritable buzz commercial. En temps de crise, la consommation est en baisse, comment la relancer ? En annonçant une fin proche et des possibilités d’y échapper en s’enfermant sous terre pendant quelques temps.
Donc entre ceux qui persistent à penser que les signes sont trop nombreux, qu'ils ne trompent pas, que la fin est proche et ceux qui profitent de la situation pour se créer un capital monstre fondé sur les peurs de leurs concitoyens, cette rumeur sort de l'éthiquement correct.
Gros montage ou incompréhension des calculs, quoi qu’il en soit l’apocalypse est à la mode.  On en parle à la télé, dans les journaux, sur le web. Un site Internet met même le compte à rebours. Il nous resterait donc, dramatiquement, seulement 497 jours à vivre. Si l'on s'y réfère c'est très peu, mais suffisant pour s'acheter un abris sous les roches ! Alors vite, courrons acquérir ce bunker, héros de l'apocalypse, garant de la survie, pour seulement 50 000 €. Ainsi nous relancerons  le PIB de tous les pays du monde et profiterons aux NAI (Nouveaux Agents Immobiliers). Ces derniers veulent en effet s'assurer une bonne retraite et des jours heureux jusqu'à la fin.. Proche ? Ce fantastique paradoxe de ceux qui ont peur et de ceux qui en jouent pour assurer une richesse qui leur profitera bien plus que quelques 500 jours, montrant dans un sens une quelconque absurdité sur la question, ne fait apparemment pas l'unanimité. En effet ce sujet reste sérieux au yeux des médias et des gouvernements, et nous arriverions donc, au crépuscule de notre espèce.

 Cependant, si nous voulons malgré tout essayer de chercher la vérité ou elle est, n’oublions pas que c’est la centième fin du monde annoncée et pourtant nous sommes toujours là, alors rien ne sers de paniquer et de s’y préparer. Surtout que si le monde tombe en friche, les seuls responsables sont sous vos yeux et vivent sous votre toit. Ne tuez pas vos conjoint(e)s et enfants, je parle de vous, de moi, de l'humanité dans sa globalité.
Quoi qu'il en soit, achetez un bunker si vous le souhaitez mais si la fin du monde devait vraiment arriver personne n’y survivrai à l’image de ce qui est arrivé aux dinosaures. Qui plus est, la fin la plus probable est lors de l’explosion du soleil  qui n’est pas prévue avant 400 millions d’années. 

Mais comme on dit chez moi, qui sait ? Alors RIP petits humains. 


mardi 2 août 2011

"Yes I Do". Sortez les mouchoirs.


L'année 2011 est sans conteste l'année de l'amour. Et pas n'importe lequel. S'il vous plait, cette année nous avons assisté à deux mariages princiers qui ont fait la une durant toute la semaine précédant et suivant la cérémonie. Alors que Kate Middleton et Le prince William se sont dit "I do" devant plus de 2 milliards de téléspéctateurs le 29 avril dernier ; c'est au tour des monégasques de se faire remarquer par leur propre mariage princier. Albert II de Monaco et Charlène Wittstock se sont finalement dit oui le 1er Juillet après toutes les rumeurs de séparation pré-cérémoniales.
Et quelle n'était pas la douleur de la gente masculine internationale en apprenant que Kate Moss et Jamie Hince avaient officialisés leur amour en se passant également la bague au doigt cet été. 



La question que l'on peut se poser est pourquoi ces mariages ont tant fait parler d'eux? Premièrement, parce qu'un mariage princier n'est pas anodin, deuxièmenent parce que la soeur de la mariée en profite pour faire parler d'elle (sans vouloir citer Pippa Middleton) et troisièmement parce l'amour fait vendre, tout simplement. Entre tous les drames quotidiens contés par les JT, quel n'est pas notre bonheur de voir des paillettes, des gens heureux, des cérémonies et du champagne couler à flot ! Même les Afghans ont été touchés et ont décidé de libérer Hervé Guesquière et Stéphane Taponier pour fêter ça (libérés le 30 juin dernier) !

Bien sur les mariages princiers, même si cette année est un contre-exemple, sont relativement rares. Cependant, le commun des mortels aussi est fleur bleue.  Quelqu'un peut-il donner un ordre de grandeur du nombre de personnes employées dans l'industrie du mariage chaque année ? Entre les organisateurs, les pâtissiers, les fleuristes, les musiciens et j'en passe des meilleurs, l'industrie du mariage représente chaque année une somme exhorbitante. Rien qu'en France, un couple moyen dépense entre 20 000 et 30 000 euros pour se dire oui, et ce, plus de 150 000 fois par an. Alors oui, voir un couple célèbre se passer la bague au doigt fascine la population, qui elle même se mariera probablement un jour. Quelle petite fille n'a jamais rêvé d'un mariage de princesse ? Par la médiatisation d'un véritable mariage de princesse, toutes les filles du monde entier s'identifient à l'heureuse élue en s'imaginant elles-mêmes au bras du beau William, dans le cas Kate Middleton. Vite les filles, Harry n'est pas encore marié !

Il est évident qu'outre les mariages, l'amour et ses dérivés font tout autant vendre. Vendre quoi ? Du papier, de l'antenne dans un premier temps. Par exemple, secret story, depuis le début de l'émission en 2007, pas une année ne s'est produite sans que des couples se créent, sans que des couples soient déjà fait avant l'émission, sans qu'il n'y ait d'histoires d'amour et de sexe. Coincidence ? Je ne pense pas. La naïveté face aux médias est un vilain défaut. Croyez le ou pas mais la prod' de ce type d'émission, diplômée ou pas, possède un très haut niveau en commercial. Leur but premier: faire vendre. Leur moyen : créer des couples. Les français fascinés par les histoires d'amour, totalement gaga devant un couple heureux (excepté ceux qui viennent de se faire larguer, désolée), sont près à stopper toutes leurs activités à 18h pour regarder et soutenir l'évolution de ceux qui, par leur relation, leur font battre le coeur. Les émissions de télé réalité ne sont pas les seules dans ce cas. Combien de comédies romantiques sont diffusées sur grand ou petit écran chaque année ? Beaucoup. Et au delà des films prédestinés à construire une histoire d'amour, même les films d'action et certains films d'horreur mellent les sentiments à leur but premier. 

Il serait un peu naïf de ma part de prétendre que l'amour platonique est l'unique passion des Hommes. Il est vrai qu'à partir d'un certain âge, où les hormones ont tendance à titiller, le relationnel et les attentes médiatiques sont plutôt focalisés en dessous de la ceinture. Il est vrai qu'à ce stade les histoires pseudo puritaines des couples princiers deviennent un peu barbantes à la longue. Les générations actuelles (et je suis persuadée que ce n'est pas né d'hier) veulent du sexe. Qu'ils pratiquent ou non, les histoires les plus torrides sont les plus exaltantes. Les studios et les romanciers l'ont bien compris d'ailleurs. Je peux vous le dire, heureusement que Stéphenie Meyer fait passer Bella à la casserole dans le quatrième vollet de sa saga car elle aurait probablement perdue des adeptes, aussi romantique son couple vampiro-humain puisse-t-il être.
Sans parler du X pour autant, qui est d'un tout autre registre, très rares sont les séries télévisées, les petits films à l'eau de rose ou romans de détentes qui n'allient pas leur synopsis avec des petites histoires de fesses (regardez Plus Belle La Vie par exemple). 


Face à ce type de réalité, les plus drôles sont les américains et leurs moeurs soit disant puritaines. Quand on sait que la moitié des adolescents portent un anneau de chasteté, quand on voit qu'il existe très peu de pays aussi  pratiquant religieusement qu'eux, on pourrait penser que la tendance précédemment évoquée s'arrête aux frontières de l'Atlantique. Cette hypothèse est d'ailleurs vérifiée quand on voit ô combien les scandales sexuels des dirigeants sont condamnés. DSK en a fait les frais. Cependant, sous leurs airs de Saint(e)s Ni-touche, les adeptes du Coca-Cola ne sont pas les derniers. Qu'il s'agisse du niveau "culturel" avec les films,les séries ou les livres ; ou du niveau réel avec tous les reportages et les témoignages sur les confréries et sur les folies en tout genre des Américains, on peut réellement penser qu'ils se moquent de nous. Entre Madonna et ses frasques avec des mannequins de 30 ans son cadet, ou Rihanna et ses clips censurés pour ce qui est de la réalité et la série Blue Montain State et la saga American Pie qui nous donnent un avant goût, soit des pensées du réalisateur, soit du contenu des confréries américaines ; oui vraiment, les américains sont tout sauf puritains. 

Si malgré tout l'argent et le bonheur qu'il produit (selon les individus) je devais reprocher quelque chose à l'amour entre deux êtres, ça serait peut être son manque de spontanéité. Outre l'amour à sens unique malencontreux, l'amour vache, ou tout autre dommage sentimental, quand un couple s'aime réellement, il arrive qu'il calcule trop ses actes. Mais zut, soyez spontanés ! Il n'y a rien de pire dans une relation que de tomber dans une routine. Sachant qu'un mariage sur deux termine en divorce, sans vouloir être pessimiste, il serait temps de considérer le fait que la routine est un tue l'amour absolu (ex aequo avec les chaussettes dans les tongs) ! Généralement, avant d'envisager une relation avec quelqu'un, on apprend à la connaître. Oui. Ainsi, quand finalement, on envisage la relation, c'est que la personne nous fait rire, la personne nous plaît dans ses aptitudes à nous surprendre. Sauf qu'il arrive qu'une fois "obtenu" (comme un trophée de victoire vous voyez), l'autre ne fasse plus partie de la liste des choses à travailler, à conquérir. STOP. Une relation n'est pas définitive. Ce n'est pas comme le Bac, qu'une fois qu'on a on garde à tout jamais. Une flamme s'entretient par la spontanéité et la surprise. Il n'y a pas d'amour, seulement des preuves d'amour. Alors quand un as de trèfle pique ton coeur, il a intéret à rester bien accroché, parce que Cupidon et la fidélité font deux. Une flamme s'éteint plus vite qu'elle ne s'allume
Sur ce, jeunes couples dans la joie des premiers instants, prenez garde à ne pas vous essoufler, l'amour est un sport extrème. Mesdames et messieurs mariés depuis 20 ans, sans adultère, je vous tire mon chapeau

mardi 19 juillet 2011

Pédalez, c'est gagné.

On dit parfois que nos vies sont rythmées au parfum des saisons. On peut entendre aussi qu'on vit à la manière du soleil. Parfois, certains racontent même que les vies sont rythmées en fonction des horaires d'embauche et de débauche. Tout ceci n'est qu'un tas de foutaises. Non, nos vies sont rythmées par les programmes télés.

Démonstration. Si j'allume le poste de télévision, que je tombe sur "Un dîner presque parfait", je sais qu'il est 18h. Si c'est "Plus belle la vie", c'est qu'il est 20h15. Et on va même au delà des horaires annuels. Si je tombe sur "Fort Boyard", je sais qu'il est 21h ET que c'est l'été ! Alors certes, ça paraît merveilleux comme ça, d'avoir une horloge virtuelle, comme un repère. Mais, il y a quelque chose d'encore plus fort que les émissions: Le sport à la télé.

Alors que toute l'année on se coltine le championnat de Football qui contraint les femmes à faire du repassage pendant que chéri chéri est absorbé par un ballon, et apporte moi une bière s'il te plaît. L'été, à partir de juillet on se retrouve face à une absurdité tout l'après midi sur France Télévision : Le tour de France. Alors pardonnez moi cette prise de position, mais avez- vous déjà vu un sport aussi pénible à regarder ? Déjà d'une, pour moi, le vélo est un moyen de transport, rien de plus. Qu'il devienne une activité physique volontaire, un loisir, une passion, passons, chacun ses hobbies. Mais qu'il ait des règles aussi absurdes, là non franchement je ne comprend pas. Réfléchissons : Vous êtes tous d'accord, si vous suivez un peu, qu'il n'y a jamais qu'un seul vainqueur. Une seule personne dont on parle toute l'année parce qu'il a gagné et qu'il est fort et qu'en plus il n'était même pas dopé (bien qu'on constate une élévation du PIB de la France en période de TDF, ouais, l'EPO, ça rapporte). La question qu'on se pose alors est : pourquoi, est-ce un sport d'équipe ? J'en conclus qu'il y en a qui se coltinent 200 kilomètres de côtes à plus de 8% tous les jours alors qu'ils savent pertinemment qu'ils ne gagneront jamais parce que leur rôle c'est d'être derrière. A ce genre de réalité je réponds: Pourquoi ils font ça?

Ensuite. Non pas que je sois Fashion Addict ou quoi que ce soit, mais les tenues vestimentaires sont vraiment ignobles. Le pauvre qui se bat pour obtenir le meilleur temps se voit récompensé comment ? Par un maillot jaune-pipi merci bien. Non, mais c'est pour qu'on le repère de loin, pardonnez ma mauvaise langue. C'est un peu comme la DDE vous savez.
La chose que je trouve le plus remarquable et le plus amusant dans le vélo, ce sont les personnes, en caravane, en toiles de tentes, qui s'installent 4 jours avant sur les bords du chemin pour voir passer les cyclistes. Je ne conteste pas les fans, je comprends, je ferais la même chose pour un autre sport, peut être. Mais là, ce qui est assez amusant c'est que la seule chose qu'ils voient vraiment passer c'est la caravane jaune du tour de France. Alors heureusement qu'elle distribue des cadeaux, parce que rester 5 jours sous la pluie dans le fin fond de Super Besse dans le Puy de Dôme pour voir passer un long courant d'air on a fait mieux comme vacances..

Cependant, il faut se rendre à l'évidence, le tour de France est un rituel, une étape, un dur moment à passer. De toute façon l'été qui regarde vraiment la télé, à part les pros du vélo, ou ceux qui "admirent le paysage" ? Pour qu'il existe depuis 1903, il faut bien qu'il y ait des adeptes après tout. Voyons le bon côté des choses. Pour les âmes écolos, c'est bénéfique, puisque ces cinglés pédalent aussi vite que notre Clio, et qu'en plus, ils ne polluent pas. Qui plus est, c'est très rare que le tour de France passe sur la côte. Alors pendant que 3000 personnes suivent les cyclistes en tant réel, et 50000 autres à travers le poste de télévision; ça fait plus de place sur la plage pour ceux qui préfèrent se dorer la pilule.

Quand on y réfléchit, les avantages priment sur les inconvénients, puisque de toute façon, on est bien trop occupés pour être branchés sur France télévisions en plein mois de Juillet. Mais pour nos âmes patriotiques, quitte à faire le Tour de France, autant qu'un français gagne. Aller Thomas Voeckler, pédale, c'est pas encore gagné.

samedi 16 juillet 2011

Le pourquoi du comment n'a ni queue, ni tête. Le peut-être est bien plus légitime, et bien moins porteur de conséquences.

Voilà maintenant longtemps que je n'avais pas écrit. Est ce que ça m'avait manqué? Pire. En fait je crois qu'écrire à toujours été mon moyen d'évasion. A défaut de voyager, prenez une plume, un stylo, un clavier d'ordinateur et laissez vous aller. Le bien procuré est incomparable. L'énergie nécessaire est quasi nulle et votre clavier en lui même ne capte aucune émotion. Libre à vous de laisser transparaître celle que vous souhaitez.. C'est tout l'avantage de l'écriture.

Je me suis rendue compte de cette passion pas plus tard qu'au collège, lors de ma première "rédaction". Quel grand mot n'est ce pas ? Alors que tout le monde, ou presque se plaignait et allait acheter une corde, j'avais hâte de m'y mettre. Alors je ne vous dit pas la jouissance totale au lycée, et à la fac lors des dissertations.       ( Petite exagération à peine perçue, non j'étais quand même moi aussi en train de pleurer quand une dissertation sur un sujet absolument pas captivant venait plomber ma soirée binge-drinking du jeudi soir). D'ailleurs à ce propos, vous accorderez, si vous avez déjà mis les pieds en fac, que les cours du vendredi ne servent à rien, on n'y va pas de toute façon !

Alors pourquoi j'écris ? Je ne sais pas. Peut être parce que je ne dessine pas. J'ai toujours rêvé savoir dessiner. Mais pour certaines choses, je crois à l'inné, et moi bah, ça ne l'est pas. Vous ne pensez pas que dessiner les contours de notre réalité doit être génial? S'inventer un monde, une parade sous les traits d'un crayon de bois ... Quand on peut pas, on trouve d'autres alternatives, comme l'écriture et la photo. Et ça, c'est drôlement chouette.
Après cette découverte, mon avenir professionnel, ou mes aspirations d'avenir professionnel (j'y travaille, j'y travaille) étaient claires. Je serais journaliste. Ou rédactrice. Un métier dans lequel l'expression, la rédaction, l'écriture et la retranscription de la vie sur papier sont les maîtres mots.

Quand j'y réfléchis je crois que j'ai toujours été en décalage temporel. Parce que ma montre retarde de 4 minutes. Et que j'ai toujours 15 minutes de retard sur ma montre. C'est pas que je manque de respect, c'est que la ponctualité, rien que ce mot me fait peur, j'y arrive pas. Ou presque pas.
Sinon, j'ai souvent été en décalage avec les gens.Ouais, ouais c'est ça, encore une fille qui se croit différente. Non, non, pas que je sache. De toute façon, qu'est ce que c'est être différent ? Je me suis longuement posé cette question, et je crois que je n'ai jamais réussi à en sortir une définition convenable. Au début, je pensais qu'il suffisait de ne pas jouer aux Barbies (autant vous dire que pour le coup, là j'étais totalement In). Ensuite je me suis dit que c'était plus compliqué. On a une forme de société préconçue. Ou du moins une tendance à la copie et reproduction. Entre la mode vestimentaire, la télévision et ses émissions à succès, les restaurants hype, les soirées type et j'en passe, les communicants jouent leur rôle à la perfection. Tellement de choses de la vie quotidienne sont catégorisées, par période, comme "in" ou "out", qu'on à l'impression d'être des pions manipulables à souhait. Être différent, serait-ce alors de ne suivre aucun de ces modèles ? Pourquoi pas, seulement connaissez-vous une seule personne qui ne suit AUCUNE des tendances? Qu'elles soient financières, vestimentaires, économiques, sociales, naturelles, etc. Moi pas. Car même se retirer à la campagne loin de la société de communication est devenu une mode. (Quoi, comment ça vous n'avez pas vu le 100% mag spécial sur les nouvelles formes de chambres d'hôtes à la mode?! Alors sachez que passez une nuit dans les arbres, dans un igloo et même dans une cage de hamster est supra tendance. Alors désolée Robin des Bois, mais toi aussi t'es à la mode).
Conclusion: Tout le monde est pareil. Vrai ? Non plus. Alors qu'est ce que la différence? Dissertation, vous avez 4 heures.