jeudi 20 octobre 2011

I'm with you. Oh oui.




Quand j'ai appris au mois de Juillet que les Red Hot Chili Peppers se produisaient en concert dans ce qui est pour nous une immensité, mais pour eux un club privé, à Paris Bercy, j'ai cru que j'allais m'évanouir, il m'a fallut 10 minutes pour m'en remettre. Manque de bol, c'était aussi le temps qu'il a fallu pour écouler les 17 000 places. Je suis passée du rire aux larmes en l'espace d'un clignement d’œil.

Quand après une multitude de péripéties j'ai finalement réussi à décrocher les tickets brillants de l'évènement, j'ai tellement attendu la date clé avec impatience que j'ai failli la louper. Il faut dire, ce n'est pas les publicités sur l'évènement qui ont repeint toutes les surfaces. Pas d'affiche, pas de buzz radio, à croire qu'il s'agit d'un groupe inconnu. En fait, après mure réflexion c'est l'inverse. Ils n'en ont pas besoin de publicité, les fans sont tellement au courant rapidement que les places se vendent et revendent avant que Paris ne se soit éveillée.

19 Octobre 2011, la salle est à son comble. Il fait 35 degrés dans la fosse, on a environ 40centimètres d'espace vital, on est enfumés, les pieds dans une marre de bière mais on est là on attend. Le pauvre groupe de la première partie, tout le monde l'a oublié. Quand le groupe d'Anthony Kiedis arrive enfin sur scène, c'est l'ovation, le début de la soirée. Les pogos, les danses sont lancés, ils s'attaquent directement à un gros gros morceau : Dani Californication. La foule est déchaînée, les musiciens en grande forme.

Quand Anthony Kiedis et son accent Californien s'adresse à Paris, mon coeur lâche. Je suis amoureuse. Ils commencent par nous chanter leur nouvel album "I'm with You" puis reviennent sur les classiques. "City of Angels", tout le monde sort les briquets, "Californication", pour la clôture, histoire qu'on reste dedans jusqu'au bout, même si je doute qu'il y ait eu un risque de décrochage. Ces hommes sont des bombes atomiques. Ils gèrent la foule comme on ne peut pas mieux faire, le cadre est génial. Les gens sont en totale osmose avec les artistes. Le solo du guitariste sur Californication donnerait envie à tous de faire de la guitare (pour ensuite déprimer de n'arriver même pas au niveau de sa chaussette sale...). En cours de concert le chanteur, par un trop plein d'énergie enlève son T-shirt et dévoile sa musculature et ses tatouages. De quoi damner une bonne soeur. Et puis Flea à la basse .. Sans parler du solo du batteur pour finir le concert..
C'est décidé, je quitte tout, je part en tournée avec eux en tant que groupie numéro 1. Je les suivrai partout, même (et surtout) dans leur lit ! 

Quand on assiste à ce genre de déchainement humain, à ce type de bombe atomique du son, quand on se laisse aller à ce genre d'évènement, on comprend pourquoi on est sur Terre. J'y suis allée, j'ai vécu, j'ai vibré. A 23h, quand le concert a pris fin, j'étais assoiffée, trempée, les chaussures dans une piscine de bière, les poumons enfumés de tabagisme passif, les cheveux dans les yeux, la voix cassée mais j'en redemandais, encore et encore, comme les 17 000 autres autour de moi. Les Red Hot, c'est 2h de pure plaisir, de jouissance auditive, ils l'avaient dit, ils seraient avec nous, ils étaient en nous. Et ils le sont toujours. Hier soir j'étais en Californie. Aujourd'hui j'ai encore des étoiles dans les yeux, les chansons dans la tête. Et demain j'achète l'album.




That's why I'm alive. And if you want that kind of dream it's Californication.

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